Estelle LAGARDE

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Photographe auteur. La démarche photographique d'Estelle Lagarde relève de la "mise en scène". Elle flirte avec le genre du paysage, du portrait, et compte sur les lieux, les espaces investis lors des prises de vue pour amorcer une certaine dramaturgie. Ses images accueillent généralement des personnages fictifs, lesquels importent un flux dans ces espaces, une dimension narrative latente, des histoires à découvrir. Les mises en espace pensées, les décors, l’habillage, les accessoires, etc., soulignent ses thèmes de prédilection. Ses thématiques sont davantage orientées sur les liens entre l’espace et l’humain, l’intime, avec toujours comme but ultime, une représentation imagée, voire métaphorique, de la fragilité humaine et de ce qui peut l’atteindre : le temps qui passe, la mort, la maladie, le handicap, nos faiblesses.

Diplômée de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles.
Diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-La-Villette.

Estelle Lagarde est représentée par l’agence révélateur depuis 2010, et collabore régulièrement avec Mathilde Hatzenberger Gallery (Belgique), la Little Big Galerie (Paris/Arles)) et la galerie Radial Art Contemporain (Strasbourg), et La Volante (Paris/Arles).

Estelle Lagarde découvre la photographie durant ses études d’architecture en s’initiant aux bases techniques et artistiques du médium. Architecte DPLG en 2000, elle décide de se réorienter et de poursuivre ses recherches photographiques. Lors de rencontres avec des personnalités du milieu de la photographie : elle reçois de vifs encouragements de la part de l’agence VU et de Gilles Mora. En 2004, la mort de l’homme qu’elle aime provoque un bouleversement qui la conduit à un réinvestissement obsessionnel de bâtiments voués à la démolition. Le travail évolue au fil de ses rencontres avec des lieux, le plus souvent atypiques, lesquels lui inspirent diverses créations.
Au fil des mois qui suivent, ses photographies sont exposées en salons, en festivals , puis en galeries, et sont publiées par la presse . Lauréate des soutiens à la création de la fondation E-C-Art Pomaret deux années consécutives, Estelle Lagarde explore le grand format avec l’acquisition d’une chambre 4x5” et s’associe à des tireurs renommés . Quelques mois plus tard, l’annonce d’un cancer du sein, la conduit à la réalisation d’un journal de textes et de photographies relatant cette expérience. La traversée imprévue, adénocarcinome , est présentée à l’occasion d’expositions mais aussi de tables rondes et d’interviews . Lauréate de la bourse d’aide à la création du département de l’Ain en 2017, Estelle Lagarde expose la série De anima lapidum, L’Âme des pierres, au Monastère Royal de Brou à Bourg-en-Bresse avec le soutien du Centre des Monuments Nationaux. Certaines de ses photographies intègrent la collection du musée. La même année, les séries Lundi matin et Maison d’arrêt, seront présentées dans le cadre du Mois de La Photographie du Grand Paris organisé par la MEP. En 2021, la maison de la Photographie Robert Doisneau l’invite à une exposition Hors les murs en partenariat avec le théâtre de Cachan.

Parallèlement à ses collaborations avec des lieux institutionnels, son travail photographique est présenté dans des galeries en France comme à l’étranger (Belgique, Allemagne, Japon, Chili), et ses photographies intègrent des collections privées ou publiques.

Son dernier ouvrage, Hélène dévoile une autre histoire de photographie et d’amitié avec la rencontre dans le métro d’une jeune personne qui deviendra son modèle, puis son amie, avant de décéder le 13 novembre 2015 au Bataclan .