Caroline GUTH

Depuis plusieurs années, guidée par le désir d’allier ma pratique artistique de peintre-sculpteur et ma formation de philosophe, j’inscris mon travail dans une réflexion sur l’humain, son image, son vécu et sa condition au coeur de la postmodernité. Cette recherche me conduit aussi à explorer sous divers aspects l’essence de l’être féminin et la singularité de son vécu. Mes travaux témoignent ainsi principalement d’une recherche sur la subjectivité de l’image corporelle et de la chair, ainsi qu’une réflexion sur le regard, la nudité, l’iconologie, l’air du temps, la posture, la quête et l’identité féminine.

Née le 20 octobre 1975, au sein d’une famille d’artistes, mon travail se caractérise d’abord par une pratique artistique précoce. Très jeune, je fus initiée et familiarisée au dessin et à la peinture par ma mère, ainsi qu’à la pratique du croquis de mode par mon cousin couturier. Pratiquant régulièrement le portrait depuis l’âge de 9 ans, je découvris à la fin de l’adolescence les grands maîtres de la renaissance notamment le Titien. Toutefois, l'influence la plus déterminante me vient des Caravagistes dont j’admire l’esthétique violente, la mise en scène et les effets de clair-obscur exaltant les corps et procurant aux volumes une intensité particulière. Jeune adulte, je fus également très sensible à l’esthétique singulière des peintres de la modernité viennoise tels que Schiele et Klimt, en particulier l’ambiguïté de l’érotisme féminin et l’exaltation de la féminité qui s’en dégage.

Mon travail se nourrit également de mon enfance marquée par une identité familiale complexe. Proche de ma grand-mère maternelle ( née en Algerie et descendante d’une esclave martiniquaise), je fus très jeune sensibilisée aux drames de l’existence, au racisme, au déracinement, au sens problématique d’une identité noire. Qui plus est, issue d’une famille dont les hommes furent absents, manquant donc de repères différentiants, je m’interrogeai précocement sur le décalage entre l’être femme et le devenir femme ainsi que sur la signification de l'idée de féminité, la perception du corps féminin comme objet de désir, de plaisir esthétique et érotique puis sur l’aliénation sous-jacente à cette condition de femme.
SALONS :
Salon ADAC
EXPOSITIONS :
Salon ADAC 2014, du 4 au 16 octobre, Espace Maison Blanche, 2 av Saint Exupéry, 92320 Chatillon.
What is the Female?, Lauderdale House, Waterlow Park
Highgate Hill
London N6 5HG
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GALERIES :
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L'Achronique,
Atelier d'artiste,
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75018 Paris