MALBEQUI JULIE
Je découvre la sculpture à l’âge de huit ans dans un atelier de modelage situé dans la cour de mon immeuble. Ma rencontre avec l’argile est immédiate et intuitive : le besoin, la joie de malaxer un bloc de terre, en voir jaillir une forme possède quelque chose de magique qui a une vie propre.
Mon approche étant plutôt cathartique, elle s’accorde mal, au moment de choisir mes études, avec un parcours plus académique.
Guidée par ma curiosité pour l’âme humaine, je me tourne vers la psychologie dont je fais mon métier. La terre continue de m’accompagner, avec des hauts et des bas, dans une pratique autodidacte.
Psychologie, sculpture et plus tard méditation de pleine conscience sont autant de tentatives d’appréhender, à la fois mon monde intérieur, mais surtout celui des autres. Qu’est ce qui fait de nous des êtres si semblables de par les émotions universelles qui nous traversent et en même temps si différents dans notre façon de les appréhender et de les vivre ? Pourquoi certains humains sont-ils plus « cassés » que d’autres ? C’est le fil qui conduit ma démarche.
Vers 2009, animée par le besoin de donner plus de place à la sculpture dans ma vie, je m’inscris à un atelier et je découvre le plâtre sur armature. C’est une approche entièrement nouvelle : il me faut penser un projet en amont, construire une armature, ajouter de la matière ! Mes personnages s’étirent, s’allongent. Ils ne sont plus seulement le fruit d’un besoin impérieux, ils existent et prennent vie dans mon psychisme parfois bien avant de voir le jour. Ils se nourrissent d’un souvenir, d’une histoire, d’un rêve, d’un échange, d’une lecture, d’une actualité. Ils racontent ce à quoi confronte la condition d’être humain. Ils invitent à la rêverie, à tourner son regard vers un ailleurs dans lequel chacun-e est libre de se raconter. Au plâtre s’ajoutent progressivement d’autres matériaux comme des bois flottés, du métal de récupération, venant soutenir le processus narratif.
Même si l’approche du plâtre m’apparait plus technique, plus contraignante, il n’en reste pas moins que, comme avec la terre, il existe pour moi, dans le processus créatif une grande part d’inconnu. Les matériaux ne se plient pas toujours à ma volonté et obéissent à leurs propres lois qui parfois m’échappent. C’est sans doute ce qui donne à mes personnages un aspect imparfait, de guingois, conférant à mes œuvres une dimension poétique et profondément reliée à la fragilité de l’être humain.
L’arrivée d’un enfant et l’évolution de ma carrière professionnelle m’éloignent de ma pratique artistique pendant près de dix ans. Pour la première fois en 2022, j’aménage chez moi un espace consacré pour la sculpture. Il n’est plus question qu’elle soit reléguée au second plan, elle m’habite à plein temps et se partage avec mon activité de psychologue.
Disciplines | Sculpture |
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Sujet | Scène de la vie |
Techniques | Mixte |
Support et matériaux | Plâtre |
Tendances | Figuratif, Figuration libre |
Code postal | 92220 |
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Ville | BAGNEUX |
Région | Île-de-France |
Numéro de téléphone | |
Site web | https://juliemalbequi.com/ |