Assise, confinée sur le siège passager, la voiture est mon studio mobile et transparent.
Les clichés pris à la volée parlent de l’imprévu, de l’inattendu, de constructions qui cadrent, de graphismes qui architecturent, de rapprochements des plans, d’histoires qui s’imaginent. Une fois imprimée, dans le silence de l’atelier, l’image numérique se transforme en pièce unique. Sans ajout, par une opération manuelle avec des outils inventés, je retire les couches pigmentaires de l’épiderme du papier photographique.
Jacques Py, critique d’art, résume ainsi ma démarche : « C'est dans l'habitacle cloisonné de vitres d’une voiture qu’Aline Isoard réalise ses photographies. Ce lieu clos et protecteur fonctionne comme une lumineuse, et donc paradoxale, chambre noire. Sur les voies de circulation, la photographe nous livre un témoignage social sur un monde nomade. La saisie des attitudes des conducteurs anonymes et des passagers, objets, et fragments de carrosserie sont révélateurs d'une appartenance à une sphère culturelle et professionnelle, déductibles des seules apparences représentées. »
Je prolonge les recherches sur le volume transparent en verre avec l'image photographique recyclée. La photographie sort de sa bi-dimension et flotte, faisant même vivre son verso.
Disciplines |
Art Plastique, Photographie |
Sujet |
Paysage, Scène de la vie |
Techniques |
|
Support et matériaux |
Photographie, Verre |
Tendances |
Abstraction, Figuratif |