Babel Karine

Depuis toute jeune, j'ai essayé de représenter des personnages (personnages de BD, de dessins animés, de séries vues à la télévision).
Mes parents m'avaient "initiée" à l'art en m'abonnant à des fiches mensuelles qui présentaient chacune une oeuvre et son auteur durant toutes les époques depuis la préhistoire jusqu'à nos jours. Ce type de fiche de la taille d'une grande main et qu'on classait dans un casier en plastique avec des intercalaires était très en vogue à l'époque.

Au lycée, j'ai suivi des cours optionnels de dessin, parallèlement à un cursus scientifique.
A l'université, j'ai suivi quelques cours parallèlement à une licence de mathématiques.
Durant mes études et durant une longue partie de mon parcours professionnel de professeur de mathématiques, j'ai arrêté de peindre ou de façon sporadique.
J'ai déménagé en Dordogne en 2015 pour suivre mon conjoint et, à l'occasion d'une rencontre, je me suis remise à peindre de façon plus assidue depuis un vernissage en 2020. Depuis, je partage mon temps entre ma nouvelle profession d'aide-soignante et mes jours de congés où je peins régulièrement.

J'ai d'abord testé l'huile, puis l'aquarelle pour les effets spécifiques qu'elle permet de donner, puis l'acrylique que je pratique actuellement presque exclusivement. Mes dessins sont essentiellement représentatifs. Je travaille sur la couleur (assez vive) et la texture.
A l'occasion de la pose de la couche d'apprêt sur une de mes oeuvres, je me suis plus particulièrement intéressée aux fonds: certains fonds pouvaient devenir des oeuvres abstraites car je travaillais sur la texture, le mélange des couleurs, la marque du pinceau ou du couteau sur la toile; d'autres (fonds) permettent de préparer l'ambiance, de texturer la toile, d'enrichir en avance la scène qui sera représentée.
Les thèmes abordés sont très éclectiques: nature, ville, eau, personnages. J'essaie d'y mettre de la "matière" (ce qui ne se voit pas forcément sur les photos: ma fille m'a demandé un jour: "Mais pourquoi laisses-tu des "morceaux"?) pour donner de la vigueur et du mouvement au tableau. J'essaie surtout de faire partager un moment, une émotion: l'expression d'un visage, les reflets et les ombres particulières, donner envie de toucher l'oeuvre. Je joue beaucoup sur les divers plans afin d'essayer de faire "rentrer" le spectateur dans l'oeuvre, d'en faire partie.
Je cherche de plus en plus à jouer entre l'abstrait et le représentatif : l'abstrait pour l'ambiance, pour l'émotion, pour l'indicible; le représentatif pour les rappels à la mémoire, pour la précision, pour pointer un moment particulier. Dernièrement :une tendance à tenter le surréalisme.