Céline Gauthier, est designer végétal, un choix de métier qui s’est imposé comme une évidence puisqu’elle a toujours eu la fibre créative et écologique.
Au niveau de son parcours, elle a commencé par un intérêt pour la mode et le stylisme d’Alexander Mc Queen, c’est au cours de son BAC STI Art Appliqué, qu’elle a pu découvrir le monde de l’art et du design, les courant de L’impressionnisme, l’arte povera et le land art vont l’inspirer même si c’est vers l’architecture qu’elle se tourne Finalement. Ce choix s'explique par les constructions biomorphiques de Zaha Hadid et Renzo Piano qui opte pour le vernaculaire pour le Centre Culturel Djibao à Nouméa. Elle poursuit son cursus avec un BTS Design d’espace durant lequel elle va commencer à s’intéresser au biomimétisme avec Ross Lovergrove et au paysage par la lecture du « tiers paysages » de Gilles Clément.
Après une année de recherche d’emploi, elle intègre en équivalence, la 2e année option design à l’ESAD de Valenciennes. Cette école qui affiche une option design d’espace, à une autre spécialité : le design social, qu’elle découvre totalement. Il s’agit de concevoir autour de l’usager et de favoriser le lien social, Les écrits l’ayant intéressée étant ceux de Victor Papanek qui déjà dans les années 70 alertait sur les dangers de la création industrielle et marketing du design et ceux de Stéphane Vial. Ces courants vont la pousser à créer de manière écologique par le végétal, qui est vecteur de lien social et contribue à notre mieux-être.
Elle a creusé ce dernier point aussi lors de son mémoire de recherche, sur la capacité d’apaisement du végétal ou elle à créer des connexions entre la médecine, l’art, le design et la nature. Le Care est un sujet qu’elle explorera comme Stacie Petruzzellis, Mathieu Lehanneur et Roxane Andres. Durant ce mémoire Céline a également rencontré et interviewé le pionnier du design végétal Patrick Nadeau, rencontre précieuse qui complètera les apports du botaniste Francis Hallé. Enfin c’est sur des textes de psychanalystes qu’elle trouva la dernière pièce, les recherches de Donald Winnicott et de Mélanie Klein sur la projection d’identification lui permettent de créer le lien entre tous ces domaines et le social, la preuve que l’humain a besoin d’être au contact d’un environnement naturel pour sa santé mentale et physique.
Céline décide à la suite de son master que ses compétences et sa créativité devaient être au service des êtres vivants. L’idée est pour elle de concevoir intelligemment pour « apporter autant au végétal, qu’aux humains » et cela sans oublier les autres acteurs et enjeux de la biodiversité. La nature est une vraie source d’inspiration et elle a développé sa pratique artistique dans ce sens. C’est pourquoi elle éco-conçoit des installations, dispositifs avec des végétaux, l’objectif est d’utiliser et de valoriser les rebuts tels que les palettes pour ses projets, avec comme source d’inspiration. L’autre manière de travailler de cette artiste est de penser en amont à la biodégradation de la matière dans le temps comme le projet « Sierbe » ou la structure en carton va se biodégrader au contact de la terre, ses références principales seront là, les œuvres vivantes de Michel Blazy.
En plus de créer dans cette optique, ce sont ses valeurs sociales et transgénérationnelles qui la guident, c’est pourquoi elle met en place une démarche participative comme le Collectif ETC. ou les Saprophytes, qui lui permettent de sensibiliser, de transmettre et d’inclure des volontaires dans le processus créatif et réalisation de l’œuvre.
Disciplines |
Graphisme, Installation, Sculpture |
Sujet |
Paysage |
Techniques |
Mixte |
Support et matériaux |
Bois, Linoléum, plastique, polyesther, Pierre, Plâtre, Porcelaine, Terre cuite, Verre |
Tendances |
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